Les Fondamentaux de la Pétanque.

Publié le par OBUT BEZIERS

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LE POINTEUR





Le principe premier du pointeur, c'est d'envoyer ses boules le plus près possible du bouchon. Une évidence me direz-vous ! Mais son rôle premier c'est ça ! Accessoirement il tire si les circonstances du jeu l'exigent.

Au début d’une partie, le pointeur joue le premier. Normalement c’est lui qui lance le bouchon à l'endroit propice à son style de jeu : (sol sablé, gravillons ou pierres, bosselé ou plat, loin ou près). Le choix de la distance se fait aussi avec le tireur car certains préfèrent tirer de près d'autres de loin.

Il a la responsabilité de bien jouer tout de suite car ce sont dans les premières mènes que se forge un capital confiance et se constitue un ascendant psychologique sur l’adversaire.


Si le bouchon est lancé de 6 à 9 mètres, le pointeur positionné dans le rond joue accroupi.
A 9 et 10 mètres il est conseillé de jouer debout.



Pourquoi est-ce conseillé de jouer accroupi ? Tout le monde peut s’apercevoir qu’on voit mieux les reliefs du terrain en étant près du sol que debout. Je comparerais ces 2 positions à la notion de vision en "2D" quand on est debout, et la vision en "3D" quand on est accroupi.

Essayez vous verrez la différence ! Le changement de perspective est très spectaculaire. Les accidents de parcours apparaissent clairement. Le choix de la donnée devient plus évident.

Le pointeur décide de sa façon de jouer sa boule en fonction du terrain, de la distance et des boules déjà jouées.
Il doit aussi maîtriser les effets qu'il veut donner à sa boule selon la trajectoire à lui donner.

Exemple : si la boule doit aller de gauche à droite à partir de l'impact au sol, la "sortie de main" est extérieure (paume extérieure). Si la boule doit aller de droite à gauche à partir de l'impact au sol, la "sortie de main" est intérieure (paume intérieure). C'est à mon avis le plus difficile à faire.
Michel Loy, champion du monde, le maîtrise parfaitement.

Si la trajectoire doit être rectiligne, la "sortie de main" doit être franche, boule face au 4 doigts de la main (pouce excepté). Tout ce que je viens de dire doit s'accompagner d'un effet rétro plus ou moins intense...

Qui a dit que la pétanque est un jeu facile ?

De plus, ce type de lancé est efficace si le joueur imprime à sa boule une trajectoire en cloche. Beaucoup de joueurs jouent en "demi donnée" quand ce n'est pas à la roulette, et donc, n'ont pas la même maîtrise technique du geste à faire. Les très bons joueurs maîtrisent parfaitement la trajectoire en arc de cercle qui donne un avantage considérable sur tout terrain accidenté ou pas.
 

Ceux qui ne peuvent jouer accroupi n'ont pas la même perception quant au choix judicieux de la donnée.

Tout ceci est théorique, car de très bons joueurs jouent systématiquement debout. Certains ont un style plutôt compliqué bien loin du geste académique utilisé par les écoles de pétanque. Mais seul le résultat compte ! 

Un autre comportement est également important : prendre son temps entre deux boules à jouer. Il est souvent nécessaire de quitter le rond après une premiere lancée pour s'accorder un temps de réflexion et aller voir le jeu près du bouchon. Trop peu de joueurs, qu'ils soient débutants ou expérimenté, le font. 

Le règlement FFPJP accorde un délai d'1 minute entre 2 boules à jouer. C'est amplement suffisant pour aller du rond au jeu et du jeu au rond, et d'échanger des informations avec ses partenaires.

Les joueurs qui savent utiliser intelligemment ce temps de pause améliorent considérablement leurs résultats.

Voila grosso modo les problèmes posés au pointeur. Il y a sans doute d'autres aspects qui m'ont échappés, mais je vous invite à me le signaler en participant à ce blog.  

 

Le lancer de bouchon (appelé aussi but - cochonnet - petit)

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Une mène (1) démarre toujours par la lancée du bouchon du joueur qui a la main.

 

Le bouchon ne se lance pas n’importe où. Un joueur expérimenté réfléchit au choix de l’endroit en fonction de plusieurs critères énumérés ci-dessous :

 

-          choix de la distance : 6 à 10 mètres

-          choix du terrain : cailloux, sable, goudron etc … (si la nature du terrain est diversifiée)

-          près des lignes de perte (quant il y en a)

-          proche d’un obstacle faisant partie du jeu (arbre – poteau – etc …)

-          choix de l’éclairage (ombre ou lumière)

 

Ces choix se déterminent, pour celui qui a la main, en fonction de ses propres capacités à bien jouer dans l’un ou l’autre de ces secteurs, et à tenir compte aussi, des “inaptitudes” de l’adversaire dans tel ou tel secteur de jeu, observées au cours des mènes précédentes.

 

Si le bouchon est à 6 mètres, c’est qu’on privilégie le tir au détriment du point.

A 10 mètres en principe, c’est le point qui prime, mais un bon tireur peut faire la différence.

 

Un  joueur ‘bon à la roulette’, sera plus à l’aise sur un terrain plat et lisse. Le joueur qui sait ‘lever les boules’, privilégiera un terrain accidenté.

 

Près des lignes de perte, quant il y en a, permet à l’équipe en difficulté de tenter de ”noyer“ le bouchon, pour refaire la mène.

 

Proche d’un obstacle, quant les joueurs ont décrétés que tout est bon, permet “aux futés plein d’astuces”, de jouer habilement avec ces obstacles.

 

Ombre ou lumière : si vous jouez contre un “myope”, il est de bonne guerre d’envoyer le bouchon à l’ombre (quand il y en a).

 

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Après ça vous allez penser que tous les coups bas sont permis ! C’est presque vrai ! Je vous répondrais que l’esprit et la règle sont déterminés par les joueurs eux-mêmes.

 

Une partie de pétanque se pratique de façon très différente selon l’enjeu.

En concours fédéral par exemple, l’effort de concentration, la tension nerveuse et la nécessité d’être constant au tir ou au point, créent une pression énorme.

 

En partie amicale, il y a un relâchement naturel et les parties se jouent dans la décontraction et la convivialité. (en principe).

 

Des joueurs de niveau mondial comme Quintais ou Lacroix n’ont pas hésité de souligner l’importance du jet de but, dans des déclarations parues dans la presse régionale.

 

 

(1)       Une mène est une séquence de jeu qui commence avec les joueurs qui ont tous leurs boules en main (3 en doublette, 2 en triplette). La mène se termine quand tous les joueurs ont joués toutes leurs boules.
Le nombre de mènes est variable d’une partie à l’autre. L’objectif est qu’une équipe arrive à totaliser 13 points. La durée ne compte pas.


Publié dans INFORMATIONS

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